La sonorité caverneuse du gros V8 fait tourner les têtes. Les profanes sont interloqués par la présence d'une étoile sur la calandre de cette impressionnante Grand Tourisme. Peut-être s'attendaient-ils à un cheval cabré, un taureau ou un blason aux couleurs germaniques ? Dans le doute, ils lèvent le pouce ou accompagnent votre passage d'un mouvement de la tête, histoire de n'en rien rater.
V8 enivrant
Cela ne m'était jamais arrivé auparavant : j'ai enregistré sur un petit dictaphone le moteur de la SLS AMG. J'en ai encore la chaire de poule. Dès les premier kilomètre, sa sonorité m'a immédiatement plongé au coeur du film «Le Mans» avec Steve McQueen. Un navet pour les simples cinéphiles. Mais un document exceptionnel sur la compétition auto dans les années '60 pour tous les amateurs du genre.
Un dragster sachant tourner
A bord, l'ambiance se partage entre pure sportivité avec cette console centrale tout métal où trône le bouton de mise à feu et noblesse grâce à l'omniprésence du cuir le plus raffiné. Le méplat sur le volant à méplat pourrait faire croire qu'il est malaisé de prendre place à bord. En fait, une fois la porte soulevée, il suffit de laisser tomber son postérieur dans le siège implanté au plus bas et de passer les jambes par dessus le large seuil de porte. Une petite gymnastique qui demande très peu d'effort. Il est un peu plus difficile de refermer la porte car il faut se soulever du baquet pour attraper la poignée.
La bonne surprise vient de sa capacité à enrouler les courbes. Malgré son gabarit et son poids (1.620 kg), la SLS AMG fait preuve d'une grande agilité (répartition du poids idéale 47/53). Preuve nous en a été donnée par un petit détour sur une piste détrempée. Car pour libérer toute la furie qui sommeille en elle, mieux vaut quitter la voie publique... sous peine d'y laisser son permis en moins d'une journée!
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