1. PRÉSENTATION
tourisme, ensemble des activités liées au déplacement des personnes sur une certaine distance dans le cadre d’une activité de loisir.
Sur le plan statistique la définition inclut les déplacements de plus de vingt-quatre heures et par extension les voyages d’affaires. Par contre, les migrations, les mouvements de militaires ou de professionnels du transport (chauffeurs, marins, etc.) ne font pas partie des mouvements touristiques. Pour les voyages de moins de vingt-quatre heures, les statistiques utilisent les termes d’excursions et d’« excursionnistes ».
2. HISTOIRE DU TOURISME
Le tourisme est apparu à une époque précise, en Europe, au tournant du XVIIIe et du XIXe siècle. D’origine anglaise (tourism), le mot s’appliquait à l’origine au « grand tour » que les jeunes Anglais de la haute société réalisaient en Europe continentale et parfois jusqu’au Moyen-Orient. Ce voyage avait au départ une valeur d’initiation et de découverte des peuples européens et des civilisations du passé (Rome, la Grèce, la Terre Sainte). La curiosité pour les mœurs locales et les plaisirs exotiques y étaient associés. Très tôt une certaine commercialisation de l’entreprise touristique est intervenue, en particulier sous la forme des voyages organisés, auxquels est associé le nom de Thomas Cook. Le développement du tourisme a été favorisé par les progrès en matière de transport (chemins de fer, paquebots, et plus tard le voyage aérien) et aussi par des innovations dans la grande hôtellerie et dans les systèmes de commercialisation des voyages. Le tourisme qui était au début l’apanage des milieux aristocratiques, des rentiers ou de retraités fortunés a conquis dans le courant du XXe siècle de nouvelles catégories sociales qui ont pu à leur tour profiter des plaisirs du voyage. La démocratisation du tourisme est un phénomène fondamental qui explique l’accroissement rapide de cette activité dans des régions du monde toujours plus nombreuses et aussi une certaine banalisation de la consommation touristique sous la forme de ce que l’on appelle le tourisme de masse — expression souvent péjorative qui renferme un préjugé moral à l’encontre des touristes. On observe cependant qu’il reste encore des régions du monde qui demeurent encore peu touchées par les mouvements touristiques, soit que leurs populations n’aient pas un revenu suffisant pour des déplacements de loisirs, soit que les conditions naturelles, climatiques, les difficultés d’accès ou encore les conditions de sécurité ne permettent pas cette activité.
3. LE TOURISME À L’ÉCHELLE MONDIALE
Le tourisme international a connu un développement spectaculaire depuis la Seconde Guerre mondiale. L’'Organisation mondiale du tourisme (OMT), qui est affiliée au système des Nations Unies, a chiffré à 612 millions le nombre d'arrivées de touristes internationaux en 1997, soit cinq fois plus qu'il y a trente ans (112,8 millions en 1965). De 11,6 milliards de dollars en 1965, les recettes au titre du tourisme international sont passées à 443 milliards de dollars en 1997. Selon le World Travel and Tourism Council (WTTC), le tourisme représentait 10,1 p. 100 du PIB mondial, 10,7 p. 100 de l'investissement et 11,7 p. 100 des ressources fiscales en 1995, employant 212,2 millions de personnes, soit 11 p. 100 de l'emploi mondial. Ce secteur pèse ainsi aujourd'hui de façon notable sur les grands équilibres économiques — emploi, investissement, équilibre des échanges extérieurs — qui constituent autant de facteurs essentiels de la croissance.
D'après les prévisions de l'OMT, le tourisme devrait même devenir à l’horizon de 2015 la première activité économique à l'échelle du monde, dépassant le commerce des produits énergétiques et des biens manufacturés. Pour les pays anciennement industrialisés, nouvellement industrialisés ou en voie de développement, le tourisme représente une source considérable de revenus, en termes de rentrées de devises étrangères, de recettes privées et publiques et de créations d'emplois. Mais les revenus de l'activité touristique sont encore inégalement répartis à l'échelle internationale, illustrant la concentration spatiale du phénomène touristique : les départs et arrivées des touristes internationaux concernent essentiellement les continents européen, américain et la bordure du Pacifique et, dans ces vastes ensembles géographiques, en premier lieu les pays très industrialisés, c'est-à-dire les États d'Europe occidentale et d'Amérique du Nord (60 p 100 des arrivées en 1998 pour l'Europe, 19,3 p. 100 pour l'Amérique, et 13,6 p. 100 pour les pays de l’Asie orientale et du Pacifique ).
La France, les États-Unis, l’Espagne et l’Italie se classent régulièrement, et dans cet ordre, en tête des pays pour le nombre de touristes reçus chaque année. Parmi les pays moins développés accueillant le plus de touristes, on note la Chine, le Mexique, la Tunisie, la Turquie et la Thaïlande. En 1995, cinq États ont réalisé 52,6 p. 100 des dépenses du tourisme international (Allemagne, États-Unis, Japon, Royaume-Uni, France). Selon l'OMT, près de 70 p. 100 des échanges touristiques se faisaient entre pays industrialisés en 1995. Les pays en voie de développement ne bénéficient quant à eux que de 20 p. 100 environ des dépenses touristiques mondiales. Mais plusieurs bassins de réception situés en zone tropicale connaissent une croissance rapide, en particulier la zone des Caraïbes au sens large (en comprenant les Bahamas) et l’Asie du Sud-est (avec des destinations comme la Thaïlande et le Viêt Nam).
5. LA DIVERSITÉ DE L’OFFRE TOURISTIQUE
Alors qu’à l’origine l’offre était limitée à des auberges au confort rudimentaire et à des hôtels de grand luxe qui pouvaient être assimilés à des palaces, l’offre en matière d’hébergement touristique est maintenant extrêmement diversifiée. La multiplicité des types d’hébergements et des niveaux de prix est illustrée par la coexistence des grandes catégories classiques et de nouvelles formes d’hébergement. À côté de l'hôtellerie, de la résidence touristique, de la location chez le particulier, du camping et du caravanage sont en effet apparus les maisons familiales et les villages de vacances, l'hôtellerie de plein air (gîtes ruraux, séjours à la ferme, tables d’hôtes), l'immobilier de loisirs (hôtels de séjour dans les parcs de loisirs), et plus récemment l’hôtellerie économique qui reprend, en l’adaptant à un contexte urbain européen, le concept américain du motel.
À l'hétérogénéité des modes d'hébergement et de vacances répond l'hétérogénéité des agents économiques. On distingue : les entreprises du secteur commercial, caractérisées par la coexistence d'une majorité d'entreprises artisanales (hôtels, agences de voyage, etc.) et de grandes sociétés multinationales très concentrées; le secteur associatif et les organismes à vocation sociale, secteur plus important en France et dans les pays de tradition social-démocrate (Allemagne, Scandinavie) que dans les autres pays industrialisés; les acteurs publics (État, Région, municipalité), enfin, qui participent de diverses manières à l'activité touristique (aménagement du territoire, actions d'information, de promotion et d'aides à la commercialisation, production propre de biens et de services touristiques avec certaines entreprises publiques de transport par exemple).En matière de modes de transport il existe également une grande variété, tant pour le niveau de confort recherché que pour les moyens (automobile, train, avion…). Les premières classes et les « classes affaires » sont destinées à une clientèle qui dispose de moyens financiers importants et qui, le plus souvent, voyage pour le compte de sociétés ou d’organismes officiels. À l’inverse, dans les « classes économiques », le service est souvent limité au strict nécessaire, afin d’abaisser le coût du transport et, partant, le prix du « forfait tout compris », qui est une formule de plus en plus utilisée pour les voyages (transport + hôtel et parfois les repas et les boissons).
6. LES FORMES SPÉCIFIQUES DE VOYAGE
À côté du « tourisme de vacances », il existe des activités de tourisme spécifiques, dont certaines assez anciennes, qui bénéficient en général d'une bonne santé économique et apportent un complément aux recettes du tourisme de masse. Parmi ces activités, on peut citer le tourisme lié à des occupations sportives (golf, pêche, équitation…), le tourisme culturel et religieux, les parcs de loisirs (parc Disneyland Paris, parc Astérix), le tourisme de santé (thermalisme) et le tourisme d'affaires qui bénéficie des effets de la mondialisation des échanges. Dans la mesure où les dépenses des « touristes d'affaires » sont des frais professionnels et non personnels, ils séjournent moins longtemps que les vacanciers mais ont tendance à dépenser davantage par visite. Un marché annexe, le secteur des réunions, séminaires, congrès et salons, connaît un grand développement. Des villes asiatiques comme Hong Kong et Singapour ont récemment mis en place des infrastructures de grande qualité, capables de concurrencer les centres d'Europe et d'Amérique du Nord. Paris demeure la première ville de congrès au monde.
Ces formes de tourisme spécifique sont développés de manière très précise par les entrepreneurs de voyage, grâce à des études de marchés et des observations sur place des goûts de la clientèle. L’offre de loisirs est à la fois évolutive et de plus en plus diversifiée. Par exemple, le tourisme balnéaire doit pouvoir proposer des attractions en dehors de la plage : visite d’un musée, d’un site historique, spectacle de dauphins, soirée discothèque…
La croisière est un secteur particulier qui a connu un grand essor dans les dernières années : alors qu’elle ne concernait que quelques centaines de milliers de voyageurs après la Seconde Guerre mondiale, 11 millions de croisiéristes ont navigué en 2000. La croisière, tenue autrefois pour aristocratique et s’adressant plutôt aux personnes âgées, s’est également démocratisée et banalisée (en Amérique du Nord surtout) ; elle s’adresse maintenant à une clientèle de tous les âges. La plupart des activités (spectacles, commerces, restauration…) sont concentrées sur de véritables hôtels flottants dont la taille tend à augmenter régulièrement afin d’abaisser le coût de fonctionnement et de proposer des prix attractifs. Les excursions à terre, qui étaient, il y a quelques années, la justification de la croisière, perdent de l’importance au profit des activités à bord (jeu dans les casinos, conférences, concerts…). Cette activité est donc peu profitable aux ports où les navires font escale et l’essentiel des bénéfices revient aux armements, eux-mêmes très concentrés. Les principaux bassins fréquentés par les croisières sont la Méditerranée, zone traditionnelle, et surtout les Caraïbes. Miami est le principal port d’attache des croisières des Caraïbes, qui effectuent des circuits hebdomadaires.
7. L’INNOVATION DANS LE SECTEUR TOURISTIQUE
De très nombreux facteurs ont contribué à cette expansion du tourisme. Ils tiennent à la fois aux conditions socioéconomiques (revenu et catégorie socioprofessionnelle, offre et prix) et à l'évolution des mentalités et des comportements. Le nombre croissant d'actifs, l'augmentation des revenus et du temps disponible (avancement de l'âge de la retraite, congés payés, réduction du temps de travail) ont ainsi modifié la structure des vacances — elles sont désormais moins longues et plus fréquentes — et stimulé la demande latente de voyages et de vacances à l'étranger. L'ouverture à la concurrence du marché aérien par la déréglementation, l'apparition de voyagistes (tour operators en anglais), qui organisent des vacances pour un prix forfaitaire en proposant à la fois le transport et l'hébergement, ont mis les vacances à l'étranger à la portée d'un nombre toujours croissant de consommateurs. Les économies d'échelle ont également élargi l'horizon des voyages (vols nolisés ou vols charter). Enfin l’arrivée de l’informatique dans le champ de la commercialisation du produit touristique a facilité les voyages grâce à l’accès aux centrales de réservations intégrées (avions, trains, voitures de location, hôtels), elles-mêmes fruits de gros investissements. L’accès en ligne permet le développement du commerce électronique et l’apparition d’offres de voyages à prix réduits.
Le voyage à longue distance prend ainsi une place de plus en plus importante dans la demande touristique internationale. On constate dans ce domaine l'apparition de modes qui se concrétisent par un engouement pour telle ou telle destination : après le Népal, l'Inde dans les années soixante et soixante-dix, de nombreux touristes se sont tournés vers le Kenya et l'océan Indien dans les années quatre-vingt et plus récemment l'Europe de l'Est, l'Asie du Sud-Est et les États-Unis. En 1998-2001, les destinations de Cuba et de la République dominicaine ont connu un succès sans précédent. Cet engouement naît de la conjonction d'une actualité forte et positive largement couverte par les médias (ouverture économique des pays de l’Europe de l’Est, du Viêt Nam ou de la Chine, mode de la musique salsa etc.), de bonnes conditions en termes de prix, de parités monétaires, d'infrastructures hôtelières, de sécurité, et aussi de campagnes actives de publicité et de promotion des voyagistes et des pays d'accueil.
La plupart des pays ont aujourd'hui une Organisation nationale du tourisme (ONT), fondée en général sur l'initiative des gouvernements, comme la British Tourist Authority au Royaume-Uni, l'Australian Tourist Commission en Australie ou la Maison de la France. Par l'intermédiaire de ces organisations, l'État et le secteur privé présentent à l'étranger les atouts touristiques du pays. L'aide gouvernementale apportée à ces organisations se fonde sur la prise de conscience que le tourisme est susceptible d'engranger des profits bénéfiques à l'ensemble de l'économie d'un pays. Très actifs dans ce domaine, des pays comme le Canada (440 000 touristes français en 1997) ou l'Irlande (235 000 touristes français en 1995) ont ainsi largement rentabilisé des campagnes de promotion certes coûteuses, mais extrêmement positives en terme d'image. Ces profits touristiques sont également essentiels dans des pays comme l'Inde, la Thaïlande ou la Grèce, où le tourisme constitue la première source de revenus en devises étrangères et favorise le développement d'infrastructures de transports.
Les campagnes de promotion ne peuvent cependant redresser la contre-publicité faite à certaines destinations touchées par la guerre ou l’insécurité. Ainsi le tourisme en Israël et en Egypte paye un lourd tribut à la situation de tension qui prévaut dans la région. De même, l’insécurité décourage les visiteurs et l’on ne doit point s’étonner que des destinations, au départ très attrayantes, comme le Pérou, la Colombie ou le Venezuela, se situent à un niveau très bas pour la fréquentation touristique, avec moins d’un million de visiteurs pour chacun de ces pays. Aux États-Unis, les agences de voyages possèdent des « listes noires » de destinations sur lesquelles elles émettent des avis très restrictifs.
8. LES NOUVELLES SENSIBILITÉS TOURISTIQUES
Parapente
Parapente
Le parapente (le mot est une contraction de l’expression « parachute de pente ») est un planeur ultraléger permettant d’effectuer des vols libres (pouvant excéder plusieurs dizaines de kilomètres) en s’élançant d’une montagne ou d’une falaise, et non d’un avion.
Le parapente est apparu en France à la fin des années 1970. Il peut être pratiqué comme un loisir ou comme un sport de compétition.
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Dans les pays industrialisés le tourisme est devenu un produit de consommation comme les autres ; il a dû s'adapter pour satisfaire une clientèle qui a l’expérience du voyage et qui est devenue plus exigeante. Selon une étude du Centre de communication avancée (CCA) sur l'évolution de la demande des Français en matière de voyages, l'ère du consommateur enthousiaste et spontané est révolue et a laissé la place à une civilisation de l'« investissement » où chaque achat, y compris de loisirs, doit trouver une justification. La quête de la couleur locale motivée par le rejet du cadre de vie habituel, la recherche de l'épanouissement physique par des activités corporelles afin de compenser le stress liés aux emplois tertiaires, le désir de fêtes et de distractions familiales et collectives en réaction à la solitude et à la monotonie de la vie quotidienne sont autant de motivations nouvelles.
L'évolution de cette demande s'inscrit dans un contexte où chacun programme soigneusement ses vacances. Dans cette direction, quatre secteurs du tourisme possèdent un fort potentiel de développement : la culture, notamment à travers le patrimoine ; l'authenticité, qu'il s'agisse de l’éco-tourisme ou du tourisme vert ; la santé et la recherche de l'équilibre personnel ; enfin, le sport et la poursuite de l'extrême (alpinisme, trekking, sports de glisse, parapente, etc.). Face à cet état d'esprit, le « prêt-à-voyager » s'efface au profit de programmes personnalisés dans lesquels le consommateur choisit lui-même son séjour, parfois le compose « à la carte », en demandant à son agent de voyages d'être moins un vendeur qu'un conseiller.
9. ÉVALUATION ET CONCLUSION
À toutes les époques de son histoire, le tourisme a montré qu’il était un secteur dynamique réagissant en symbiose avec les sociétés modernes. Le développement du tourisme au niveau national et international a généralement été considéré comme un phénomène positif parce qu’il mettait en contact les hommes entre eux. Les avis les plus enthousiastes ont même voulu l’envisager comme un vecteur de rapprochement entre les peuples. Il existe cependant une opinion contraire qui voit dans le tourisme un facteur de risque pour le milieu naturel et pour les équilibres sociaux.
La critique, parfois radicale, à l’encontre du tourisme s’est développée dans les années soixante-dix et quatre-vingt à partir de réflexions menées par des économistes qui montraient, par exemple, que les bénéfices reçus par les sociétés locales étaient minces en comparaison des profits générés par cette activité et accaparés par les sociétés multinationales. Certains anthropologues ont montré également que la commercialisation du produit touristique pouvait avoir un effet non négligeable sur la société d’accueil, surtout si cette dernière est pauvre. Des phénomènes de dépendance peuvent apparaître (prostitution, trafics…) dans des régions qui ne les connaissaient pas. Dans certains cas la sur-exploitation d’un milieu ou d’un cadre touristique peut être la cause de dégâts pour l’environnement (faune, flore, cadre bâti). Ces excès méritent d’être signalés et d’une façon générale le tourisme doit faire l’objet d’une évaluation scientifique.
Les observateurs contemporains proposent, au-delà de la promotion naïve ou de la dénonciation du tourisme, une analyse sociale et spatiale du phénomène touristique en se fondant sur des études de terrain (Georges Cazes, Rémi Knafou, Daniel Hiernaux-Nicolas). Les analyses purement économiques (en termes de coût / bénéfice) ou les appréciations purement morales laissent la place à des approches pluridisciplinaires du rôle du tourisme dans le développement. Ces spécialistes, géographes, sociologues, urbanistes, mettent en évidence différents modèles touristiques et tentent une prospective en matière d’occupation de l’espace et d’aménagement des zones touristiques. Dans certains cas, en relation avec les entreprises de tourisme et les pouvoirs publics, et en concertation avec les populations locales qui sont consultées, ils présentent des plans d’aménagement ou de réhabilitation des zones touristiques respectant un certain équilibre naturel et social. Certains cas connus de modèles destructeurs (par exemple le « bétonnage » du littoral de la Costa Brava en Espagne, la rupture d’équilibres naturels dans les zones de mangroves de Thaïlande et du Sénégal) ont nourri des inquiétudes et des critiques. L’opinion des analystes, des aménageurs, y compris des entrepreneurs éclairés, s’oriente maintenant vers une prise en compte du milieu, des habitats et un respect des populations. Des leçons positives doivent être tirées de l’expérience de deux siècles de tourisme.
Le tourisme responsable peut ainsi être défini comme un processus de développement touristique sans dégradation ou épuisement des ressources sur lesquelles repose cette activité. Cette notion rejoint l’idée de développement durable. Quel que soit le terme employé, il est l'expression de la prise de conscience que dans le développement, il existe des limites inacceptables, quels que soient les bénéfices économiques retirés et qu’au contraire un tourisme bien maîtrisé peut être favorable à de nombreux points de vue. L'interdépendance entre le tourisme, la culture et l'environnement a ainsi pris une importance croissante dans la formulation des politiques touristiques, qui sont mises en application à l’échelle locale comme à l’échelle d’un pays ou d’une grande région.
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