Les origines du Jeep Grand Cherokee remontent à 1983. C'est à cette date qu'AMC(American Motors Corporation), propriété de Renault (de 1979-1987) s'apprête à commercialiser le Jeep Cherokee (type XJ). Parallèlement, le constructeur pense déjà à un grand modèle luxueux, capable de concurrencer le Range Rover. Il faudra patienter jusqu'au Salon de Detroit 1992, pour que Chrysler, nouveau propriétaire d'AMC (et donc de Jeep) lève le voile sur le Jeep Grand Cherokee.
D'un gabarit relativement compact (4,50 m de long), le Jeep Grand Cherokee est la polyvalence même. Premier 4X4 à offrir de série l'ABS et l'Airbag, il offre grâce à ses 4 roues motrices permanentes une tenue de route supérieure à celle de ses concurrents de l'époque.
En outre, son habitabilité et son équipement généreux lui permettent de séduire une nouvelle clientèle, généralement fidèle aux berlines. Enfin, si les connaisseurs plébiscitent les 6 cylindres 4.0 et V8 5.2 (puis V8 5.9), les autres trouveront leur bonheur (façon de parler) dans le vénérable VM Motori Diesel 2.5, connu pour sa sonorité agricole et sa fiabilité douteuse !
Au final, près de 1.430.000 Jeep Grand Cherokee (ZJ) seront produits de 1993 à 1998, ce qui représente encore aujourd'hui un véritable record pour la catégorie.
Les deux générations suivantes, WJ (1999-2004) et WK (2005-2010) vont progresser en tenue de route et en confort — notamment avec l'arrivée de 5 et 6 cylindres Diesel d'origine Mercedes-Benz — , mais leur carrière n'aura pas le même retentissement, notemment en raison d'une concurrence, principalement allemande, beaucoup mieux armée.
Le nouveau Jeep Grand Cherokee (WK2), présenté pour la première fois au Salon de New York en 2009 est intéressant à plus d'un titre. C'est en effet le modèle du renouveau pour Jeep, dont le blason s'était sérieusement écorné depuis une dizaine d'années. La faute à une gamme dépassée, perfectible en finition et dont les motorisations trop gourmandes ont détourné les consommateurs.
Le Jeep Grand Cherokee 4 promet de gommer toutes ces tares, mais surtout de faire mieux que les allemandes et les japonaises. Verdict sur un essai de 800 km entre l'île de France et le Cotentin.
UNE GUEULE D'ENFER
Que l'on aime ou pas les SUV, il est impossible de rester indifférent au style du Jeep Grand Cherokee 4. Pourtant, le chef indien ne révolutionne pas le segment.Les lignes sont taillées à la serpe, mais le coup de crayon est heureux. Le regard est expressif, la calandre chromée impressionnante, les épaules musclées… Seule la poupe rappelle un peu trop celle du Dodge Journey.
Et puis, en finition Overland (la seule disponible pour le moment), de petits détails améliorent la perception visuelle. Lesjantes polies à 5 branches sont tout simplement magnifiques et l'on apprécie les petits détails chromés, comme le protège-carter, les baguettes latérales, les poignées de porte…
Le Jeep Grand Cherokee ne renie toutefois pas son héritage 4x4. Le SUV américain protège ses passages de roue et ses bas de caisse en cas d'utilisation off road.
Finalement, le seul reproche que l'on puisse faire au Yankee à ce chapitre, concerne son gabarit. Ses 4,82 mètres de long pour 1,93 m de large limitent son accès dans les parking souterrains.
FINITION AU TOP
Face aux nombreuses critiques à l'encontre de la qualité de ses modèles, Jeep a pris le taureau par les cornes. Un effort considérable a été entrepris pour faire du Grand Cherokee 4 une référence de la catégorie.Non seulement l'indien surclasse son prédécesseur, mais il se paie le luxe d'être mieux réalisé qu'un Mercedes Classe M.
Cuir surpiqué, étendu sur la planche de bord et les contre-portes, plastiques moussés, bois véritable, inserts d'aluminium et de chrome… la planche de bord est vraiment très bien réalisée et l'assemblage ne mérite pas de critiques. Détail ultime, les loquets de verrouillage — totalement bâclés sur la version précédente — sont de bonne facture.
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